À PROPOS
Imaginer d’autres récits. Raconter des histoires. Innover pour intéresser et engager.
À L’ORIGINE EN 2015
Le blog Journalism Design a été créé pour porter un regard sur les nombreuses transformations (numériques, culturelles ou techniques) que vivent les médias traditionnels et en ligne et les défis qu’elles posent à l’information, aux médias et aux journalistes professionnels dans nos démocraties.
Cet objectif a évolué depuis fin 2017 pour prendre en compte dans sa ligne éditoriale l’essor des médias synthétiques (deepfakes d’abord puis IA génératives) et leur impact sur l’information, le journalisme, la crédibilité des contenus en ligne, les phénomènes de désinformation jusqu’à l’influence de nos imaginaires.
Pour développer ce travail éditorial à travers un média indépendant (Synth), démarrer une activité de production audiovisuelle et développer son action de formation et d’éducation aux médias et à la sensibilisation à la désinformation, Journalism Design s’est transformé en SASU pour se doter d’un cadre légal dans lequel agir de façon plus pérenne.
NOTRE VISION DES
MÉTIERS DE L’INFORMATION
Le journalisme traverse une période où les opportunités sont multiples. Le numérique a ouvert des perspectives nouvelles aux producteurs d’information et met à disposition un nombre considérable d’outils pour atteindre de nouveaux publics à travers une variété de formats et de dispositifs plus ou moins innovants.
Pourtant, les défis à relever restent nombreux et questionnent le mode d’action des journalistes. Ces dernières années, les rédactions ont mal appréhendé les changements auxquels elles devaient faire face.
Difficile adaptation aux nouveaux usages du public, freins internes à reconnaitre certaines innovations comme des facteurs positifs de changements ou au contraire, empressement à adopter des solutions imparfaites aux contreparties trop fortes, les rédactions peinent encore à trouver un cap.
Le changement climatique et les exigences contemporaines de transparence, d’égalité et de justice sociale viennent ajouter à de nouvelles contraintes avec lesquelles les médias vont devoir composer. En réaction à l’incapacité des organisations de presse à s’adapter pleinement à ce contexte particulier, le public se détourne des médias voire de l’information pour privilégier des contenus alternatifs et moins fiables.
À tous niveaux d’implication, les journalistes doivent faire évoluer leurs pratiques et prendre conscience de leur nouveau rôle dans la chaine d’information. Ils doivent embrasser les techniques émergentes sans rien renier de leur passé. L’enjeu consiste à combiner l’héritage de certains principes à la modernité des nouvelles pratiques :
- Un journalisme conscient de son rôle face aux enjeux environnementaux, politiques, économiques et sociaux qui s’annoncent.
- Un journalisme de solution, puissant de nouvelles informations dans les jeux de données disponibles, conscient de la place et du rôle structurant que la technologie peut avoir sur l’information, ouvert sur la diversité sociale, culturelle et de genre.
- Un journalisme plus ancré dans les territoires pour un développement durable de liens sociaux structurants.
- Un journalisme d’interposition, qui fait barrage à la manipulation des faits qu’ils proviennent de groupes obscurs comme de personnalités publiques.
- Un journalisme en maitrise des questions techniques liées à son existence, qui comprends les enjeux du numérique, la dimension technique de son activité et se trouve en capacité d’agir dessus efficacement pour se renouveler.
- Enfin un journalisme critique (au sens de la prise de recul, pas du dénigrement gratuit) des solutions technologiques qui envahissent nos environnements, pour favoriser la compréhension des enjeux sociétaux et aider les individus à s’émanciper de dispositifs techniques accaparants.
Pour se faire, un nouvel écosystème des rédactions reste à réinventer et c’est en y apportant différentes compétences extérieures, en organisant le dialogue avec ces nouveaux éléments et en animant différents travaux transdisciplinaires que le média de demain verra probablement le jour.
Gérald Holubowicz
Je viens du monde de l’image et de l’information. Photojournaliste pendant près de 12 ans, j’ai ensuite monté et co-dirigé un studio de production de webdocumentaire appelé Chewbahat avec lequel j’ai fait mes armes dans la narration transmedia et interactive, le financement participatif, la production de contenus audiovisuels et bien d’autres aspects de la création numérique.
J’ai également présidé et co-animé l’association Storycode Paris, premier chapitre international de Storycode U.S où, avec une vingtaine de bénévoles nous avons organisé plus d’une centaine de conférences et une vingtaine d’ateliers de découverte et de perfectionnement aux techniques narratives propres au numérique (serious gaming, documentaire interactif, etc.).
Ces dernières années, j’ai collaboré en tant que chef de produit spécialisé dans l’innovation éditoriale avec le journal Libération, Condé Nast et le Groupe les Échos/le Parisien.
Aujourd’hui je suis consultant média. J’interviens opérationnellement comme chef de produit où j’aide des médias et des entrepreneurs à imaginer et concrétiser des produits éditoriaux capable de diversifier leur offre et d’atteindre de nouveaux publics. J’enseigne également à l’École de journalisme de Sciences Po et d’autres établissements les innovations éditoriales, les techniques de gestion de projet et de création de produit numériques, ainsi que des cours sur les deepfakes, les IA génératives et les médias synthétiques.