Sortie du rapport Barnes-Barraclough du Brainbox Institute 1Brainbox Institute, 2019. Droit au respect de la vie privée, protection des données, un rapport Néo-Zélandais détaille les réponses juridiques à apporter aux deepfakes. Première découverte.
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Curtis Barnes et son co-auteur Tom Barraclough, fondateurs du Brainbox Institute ont produit près de 140 pages extrêmement instructives. Le rapport intitulé, “Perception, Inception, Preparing for deepfakes and the synthetic media of tomorrow” 2Perception Inception, Preparing for deepfakes and the synthetic media of tomorrow, Barnes-Barraclough, Brainbox Institute, 2019 se penche sur le dispositif légal Néo-Zélandais en matière de fraude et d’usurpation d’identité capable de contrer le phénomène des deepfakes et des médias synthétiques.
Si l’ensemble du rapport Barnes-Barraclough reste évidement concentré sur le droit Néo-Zélandais, certains concept amènent à la réflexion et permettent d’envisager des mécaniques légales similaires en Europe et particulièrement en France. On se dit également qu’un arsenal existe déjà pour contrer la majorité des cas et qu’il ne sert à rien de légiférer dans la précipitation, au risque de se retrouver dans la situation des États-Unis où le “Malicious Deep Fake Prohibition Act” passé au Sénat l’an dernier est vu comme un texte liberticide.
Au premier abord, les deux avocats, qui ont fondé depuis le Brainbox Institute, semblent dresser un cadre de réflexion plutôt solide pour aborder la problématique des deepfakes. Sa récente sortie (20 mai), ne m’a pas encore donné le temps de rentrer en profondeur dans le corps du texte mais d’ores et déjà on peut noter que le rapport évoque très vite les questions de vie privée et de protection de données comme cadre légal envisageable pour contrer les deepfakes. Il continue en explorant les restrictions potentielles à la liberté d’expression et préviens contre de possibles dérives, notamment l’empressement à légiférer.